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Urticaire chronique : diagnostic et prise en charge

Dans ce blogue, nous examinerons comment l’urticaire chronique est diagnostiquée et quelles sont les stratégies de prise en charge qui peuvent soulager les personnes touchées par cette affection cutanée.


Diagnostic : comment identifier l’urticaire chronique ?


Le diagnostic de l’urticaire chronique commence généralement par une visite chez un dermatologue ou un allergologue. Le diagnostic est avant tout clinique, c’est-à-dire qu’il repose sur l’apparition d’une urticaire sur la peau pendant plus de six semaines. Bien que des tests d’allergie puissent être effectués pour éliminer les allergènes, il est important de noter que la plupart des cas d’urticaire chronique ne sont pas liés à des allergies. Par conséquent, des tests d’allergie approfondis sont rarement nécessaires, sauf si l’on soupçonne l’existence de déclencheurs spécifiques tels que des aliments ou des médicaments.

Une anamnèse approfondie, c’est-à-dire l’ensemble des renseignements que vous donnez au médecin au sujet de votre passé et de votre maladie, est essentielle pour déterminer le type d’urticaire chronique. Pour diagnostiquer l’urticaire chronique spontanée (UCS), des tests supplémentaires peuvent être effectués afin d’exclure des conditions sous-jacentes telles qu’une maladie thyroïdienne ou des infections qui pourraient contribuer à l’apparition des symptômes.


Prise en charge de l’urticaire chronique : que pouvez-vous faire ?


La bonne nouvelle, c’est que l’urticaire chronique n’est pas une maladie qui représente un danger pour la vie ; elle est généralement limitée dans le temps, et pour la plupart des patients, elle disparaît. Cependant, elle peut avoir un impact négatif important sur la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes. Heureusement, il existe plusieurs traitements qui permettent d’en soulager les symptômes :


1. Antihistaminiques : Il s’agit du traitement de première intention, qui permet souvent de soulager les démangeaisons et l’urticaire. Les antihistaminiques de deuxième génération, comme la cétirizine ou la loratadine, sont préférables, car ils provoquent moins d’effets secondaires que les médicaments plus anciens. Dans certains cas, les antihistaminiques peuvent être administrés jusqu’à quatre fois la dose quotidienne habituelle.


2. L’omalizumab : Lorsque les antihistaminiques n’apportent aucun soulagement, l’omalizumab, un produit biologique qui cible l’anticorps immunoglobuline E (IgE), s’est avéré très efficace dans le traitement de la CSU. Les études montrent que la majorité des patients voient leurs symptômes diminuer grâce à ce traitement.


3. Corticostéroïdes : Les corticostéroïdes peuvent être prescrits pour un soulagement à court terme dans les cas graves d’urticaire chronique ; cependant, ils ne sont pas recommandés pour une utilisation à long terme en raison des effets secondaires potentiels.


4. Modifications du mode de vie : Certains patients peuvent souffrir d’un type d’urticaire chronique appelé urticaire chronique inductible. Pour ces patients, éviter les facteurs déclenchants, tels que les températures extrêmes ou les vêtements serrés, peut aider à prévenir les poussées. Les techniques de gestion du stress, telles que la méditation et le yoga, peuvent également contribuer à réduire la gravité des symptômes chez certains patients.


Plusieurs nouveaux traitements de l’urticaire chronique seront bientôt disponibles, nous vous en tiendrons informés !


Vivre avec l’urticaire chronique


Bien qu’il n’existe actuellement aucun traitement curatif de l’urticaire chronique, cette affection peut être prise en charge de manière efficace grâce à un traitement approprié. L’objectif des traitements actuels de l’urticaire chronique est de soulager complètement les symptômes des patients. Travailler en étroite collaboration avec un professionnel de la santé pour adapter votre traitement et surveiller les symptômes peut aider les personnes à reprendre le contrôle de leur vie quotidienne. Se tenir au courant des nouveaux traitements et des stratégies d’autosoins peut permettre aux personnes concernées de relever plus efficacement les défis de l’urticaire chronique.


References:

  1. Zuberbier T, Abdul Latiff AH, Abuzakouk M, et al. (2022). "The international EAACI/GA²LEN/ EuroGuiDerm/APAAACI guideline for the definition, classification, diagnosis, and management of urticaria." Allergy. 77, 734–766. doi:10.1111/all.15090

  2. Kaplan, A.P. (2018). "Chronic urticaria: Pathogenesis and treatment." Journal of Allergy and Clinical Immunology, 141(2), 425-431.

  3. Dabija, D., Tadi, P., & Danosos, G. N. (2023). Chronic Urticaria. StatPearls Publishing. Retrieved from https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK555910/

  4. Kolkhir, P. et al. (2021). “Autoimmune comorbidities in chronic spontaneous urticaria: A systematic review.” Allergy, 76(4), 1282-1303.

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Aziz
Ghafoor

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Aziz Abdul Ghafoor est un étudiant en deuxième année de médecine à l'Université de la Colombie-Britannique, passionné par la dermatologie et la défense des intérêts des patients. Originaire d'Afghanistan et ayant grandi au Canada, Aziz se consacre à l'amélioration des résultats en matière de santé pour les communautés marginalisées.

 

Son travail avec Urticaire chronique (Société canadienne d’urticaire chronique) reflète son engagement à soutenir les patients qui souffrent d'affections cutanées chroniques. Grâce à ce partenariat, il vise à sensibiliser la population, à favoriser les réseaux de soutien et à fournir des ressources éducatives afin d'autonomiser les personnes touchées par l'urticaire chronique dans tout le Canada.

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